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Le service des douanes

Du fait de sa situation frontalière, Bachy a toujours vécu avec la douane : Il y avait à Bachy deux brigades de douanes : Bachy-gare et Bachy-route.

La douane de Bachy-gare

La gare de Bachy sur la ligne de chemin de fer Tournai-Douai construite vers 1885 abritait un bureau de douane. Il comportait 16 douaniers, encadrés par un brigadier-chef. Ils étaient affectés à la visite des trains, puis à la surveillance de la frontière lors de la suppression du trafic ferroviaire en 1939, (à partir de la rue du Moulin jusqu’au Pont d’Or). Pendant la visite, les trains de voyageurs étaient stationnés en gare. Parfois les voyageurs étaient conviés au poste, ci-contre, pour une visite corporelle. La halle aux marchandises proche était divisée en deux, une zone commerciale et une zone dite sous-douane pour permettre un contrôle des wagons de marchandises par sondage. C’était surtout le tabac qui était recherché. Le trafic ferroviaire vers la Belgique s’arrêta juste avant la guerre 1939-45.

Le poste de Bachy-route se trouvait prés de la Mairie actuelle (au 17 route Nationale). Sa brigade, constituée de plus de 25 douaniers, dépendait de la Capitainerie d’Orchies avant 1932 puis fut rattachée à celle de Cysoing. Devant ce bureau, passait le tramway qui reliait St Amand à Hellemmes. A Bachy, il n’y avait pas de caserne comme à Mouchin, Rumegies, Cysoing. Les douaniers qui souvent venaient des quatre coins de l’hexagone et même de Corse, logeaient généralement chez les particuliers. Leur métier les amenait à déménager souvent. Ainsi M. Emile Thiebaut, brigadier chef des douanes de Bachy-route en 1928, avait occupé 11 postes différents avant de se fixer à Bachy. Ces douaniers,jeunes souvent, faisaient connaissance des filles du village. Il y eut ainsi de nombreux mariages et dans ce cas le règlement stipulait que le marié devait changer d’affectation.

Au poste, appelé aussi "salle d’ordres", le brigadier prévoyait les services de garde et de surveillance. Chaque ordre de service donnait lieu à un compte-rendu d’exécution rédigé sur un registre. La zone de terrain dont une brigade devait assurer la surveillance était appelée " penthière ". Pour Bachy-route, cette zone coïncidait avec la frontière belge. Les pavés de Sartaine, du Moulin et de Wannehain, étaient " barrés " et gardés jour et nuit. Chaque barrage, appelé " Point fixe ", était constitué par trois tronçons de rail enfoncés dans le sol, inclinés vers la Belgique et reliés entr’eux par un câble d’acier. Le rail du milieu était mobile et le douanier de garde l’enlevait pour permettre le passage, après visite, des véhicules autorisés(agriculteurs, docteurs, vétérinaires, …).

La fouille

Ces postes étaient dotés d’une baraque. D’autres chemins ruraux (face au cimetière, face à la ferme Pollet), étaient seulement barrés par un rail amovible. La baraque de Sartaine subsiste encore rue de la Libération, seul souvenir encore visible de cette histoire de notre village, que la municipalité souhaite restaurer. La baraque du Moulin était établie au pied d’une butte sur laquelle se dressait un moulin à vent. Ce poste de douane est représenté sur le tableau du moulin de Bachy, peint par Bouzin de Tournai. Route de Wannehain, une baraque plus ancienne (photo ci-contre) a été détruite avant la guerre 39-45, comme une autre à " l’hallo St Pierre ", sur le chemin des Hupplières (chemin face à la rue Calmette).

Les points fixes de Sartaine et du Moulin étaient gardés en permanence, de jour par un seul agent, de nuit par deux agents. Chaque nuit des patrouilles sillonnaient la plaine : deux agents accompagnés de leurs chiens partaient en reconnaissance pour la nuit. Sac de campement sur le dos, ils partaient vers les points de stationnement prescrits par l’ordre de service. Souvent les fraudeurs envoyaient des " rabatteurs " qui ne possédaient pas de marchandise pour attirer les douaniers sur de fausses pistes.

La patrouille

Douanier que l’on appelait familièrement « commis », était un dur métier. Il fallait prendre le service à toute heure et par tous les temps avec le sac de couchage très lourd sur le dos, le grand parapluie et son fidèle ami le chien. Pour les embuscades de nuit aux points fixés, les douaniers emportaient deux carrés de bois, sur l’un était inscrit " V "(veille) et l’autre " R "(repos). Celui qui dormait portait le R. A tour de rôle, ils s’échangeaient les carrés. Ceux-ci permettaient aux officiers de connaître qui aurait été en défaut en cas de contrôle.

L’embuscade

Chaque matin, dès le lever du jour, un douanier parcourait la plaine selon un itinéraire fixé en examinant attentivement le terrain afin d’y découvrir les traces qu’auraient pu y laisser les contrebandiers. Au retour, il consignait ses remarques éventuelles( traces de pas, de roues, ….). Le brigadier concerné prenait immédiatement ses dispositions pour suivre la piste vers l’intérieur du pays.

Plusieurs types de fraude occupaient les commis.

- La petite fraude était pratiquée par les frontaliers (les pacotilleurs) bien placés pour s’approvisionner par petites quantités aux nombreuses boutiques belges installées le long de la frontière. Cette fraude portait surtout sur des produits de consommation courante (café, sucre, tabac).Les douaniers les connaissaient, aussi étaient-ils tolérants à condition qu’ils n’exagèrent pas(50gr de tabac alors que pour un citoyen de l’intérieur ce pouvait être 100gr). Les frontaliers étaient autorisés à acheter leur pain en Belgique. Certains qui allaient trop souvent aux boutiques belges avaient leur marchandise confisquée ou étaient sanctionnés par le paiement d’une amende.

- La grande fraude, celles des contrebandiers, était pratiquée par des "colporteurs" en groupe (3 ou plus ) porteurs de marchandises prohibées, fortement taxées, destinées à la revente. Lorsqu’ils étaient surpris, ils fuyaient laissant tomber la marchandise, préférant la liberté à l’arrestation.

Après la guerre 14-18, la fraude se pratiquait aussi par voiture à travers la plaine si le terrain le permettait. Le chien a également été utilisé pour pratiquer la fraude. Conduits en Belgique, affamés, les chiens étaient chargés de marchandises contenues dans une sorte de gilet. Ils portaient des colliers garnis de pointes au cas de bagarres avec les chiens des douaniers. Lâchés, ils fonçaient vers la France pour y trouver leur nourriture. Tout chien capturé par les douaniers était abattu.

Le bureau de Bachy-gare fut supprimé vers 1950, les douaniers furent répartis entre le poste de Mouchin et Bachy-route. La fermeture du bureau de Bachy-route eut lieu après 1956. Les locaux furent transformés en habitation.

D’un point de vue sécurité, on peut regretter la disparition des douaniers sédentaires qui patrouillaient jours et nuits, assurant la tranquillité du village, car ils avaient le droit de sanctionner les infractions en rapport avec la vie publique.

A partir des documents de Julien Brocart, Marcel Colleu, Julien Thiebaut.

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