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Accueil Vie pratique Historique de Bachy Les ruisseaux de Bachy

Les ruisseaux de Bachy

Trois ruisseaux prennent leur source à Bachy :

  • L’Elnon, affluent du Decours.
  • Le Rieu de Bachy, affluent du Rieu de Barges.
  • La Cleppe, affluent de l’Elnon.

L’Elnon

Etymologie

ELNON : trois origines possibles :

- Elnon - vient de elo (bouleau, littéralement arbre blanc) + enn (rivière).

- Elnonis palus en 641 qui est dérivé de Helena, en latin populaire, c’est l’aunée, une plante médicinale des lieux humides à racine amère et aromatique.

- Elnon, marécageuse

Géographie :

L’Elnon est un tranquille ruisseau qui prend sa source à la limite de Bachy et Cobrieux. La source de L’Elnon se situait face à la ferme Mession à environ 63m d’altitude. La rencontre avec plusieurs fossés « au bois FAILLY », marque réellement le début du cours d’eau aujourd’hui. La présence d’eau permanente est constatée à 1500 m de sa source à 45m d’altitude. Il est franchissable par 4 seuils et 8 ponts.

Il se jette dans le Décours (canalisé) à Saint-Amand-les-Eaux, lui-même affluent de la Scarpe à Mortagne-du-Nord.

Le bassin versant de l’Elnon draine une superficie d’environ 77 Km2, dont 22 sont situés dans le territoire belge. Il chemine sur 18 kilomètres dont 10 Km sont frontaliers avec un dénivelé de 59m. Au niveau de Lecelles, le débit moyen est de 0,42 m3 par seconde, l’hiver un débit supérieur à 0,7 m3/s. Caractéristiques du bassin versant, 55% de zone de culture et 33 % de prairies et forêt.

Il n’est pas faux de dire L’ELNON se jette dans la SCARPE ou l’ELNON se jette dans le DECOURS.

Le DECOURS est un cours d’eau artificiel creusé par les moines de l’abbaye d’Elnon avant le XIVème siècle. Autrefois, avant l’arrivée des moines, l’Elnon se jetait dans la SCARPE.

Pour réguler la Scarpe (éviter les inondations) et assécher les marais, les moines ont creusé le Decours. Aujourd’hui, le Décours commence à Anhiers pour se jeter dans la Scarpe à Mortagne du Nord.

La SCARPE est une rivière de la région Nord-Pas-de-Calais qui prend sa source à Berles-Monchel, près d’Aubigny-en-Artois. Elle mesure 112 kilomètres dont les deux-tiers sont canalisés (à partir d’Arras). La Scarpe rivière se jette à Arras dans la Scarpe canalisée à une altitude de 55 mètres. Elle traverse notamment Douai, Marchiennes, St Amand les Eaux, et rejoint l’Escaut à Mortagne-du-Nord.

L’Elnon, ses affluents

Rive droite :

- Le Courant du Pont-du-Nid, venant de Nomain, qui le rejoint à Planard, hameau de Mouchin.
- Le Rieu
- Le Scoeuf
- Le Roteleux qui le rejoint entre Rumegies et Lecelles
- Le Robreux
- Le Plat Bouchard, qui le rejoint à Rumegies au « Pont Cailloux »
- Le Courant des Muchottes, qui le rejoint à l’approche de StAmand

Rive gauche :

- La Cleppe , venant de Sartaine(F) qui le rejoint à Bercu , hameau de Mouchin, après un détour en Belgique.
- Le Rutaluche, venant de Taintignies en Belgique, qui le rejoint à Planard
- Cinq ruisseaux de moindre importance.
- Le Wabempré
- Les Epêches

Débit avec évaluation de chaque affluent (étude)

Débit(M3/s) maxi possible sur une période de2 ans
Débit cumulé
10 ans
débit apporté
20 ans
débit apporté
L’Elnon amont (niveau Bercu) 1,3
Le Rufaluche 1,7 3,9 4,4
Le Pont du Nid 2,7 3,2 3,7
Belge 1 3,0 0,5 0,5
Le Rieux 3,2 0,3 0,4
Belge 2 3,3 0,03 0,04
Belge 3 3,4 0,04 0,05
Belge 4 3,4 0,01 0,01
Le Scoeuf 3,6 0,08 0,10
Belge 5 3,7 0,11 0,12
Le Roteleux 3,8 0,07 0,08

Histoire :

Au VIIème siècle, SAINT-AMAND n’était qu’un marécage, au confluent de l’Elnon et de la Scarpe. A cette époque, Elnon est une terre d’eau et de forêts. Vers 634-639, le Roi DAGOBERT donna cette terre (9000 à 12 000 Ha) à un religieux nommé AMAND, pour assainir la région et évangéliser les populations afin d’y étendre le culte libre (charte de fondation de l’abbaye). _ Celui-ci y fonda une abbaye qui prit son nom.
L’abbé Amand y éleva deux oratoires, puis un monastère qui prit le nom d’Elnon, où il mourut vers l’an 675. Dans un pays de marécages et d’épaisses forêts, les moines poursuivirent leur œuvre de défricheurs et de bâtisseurs cependant que quelques vilains venaient construire leurs cabanes au pied même de l’abbaye, lieu de protection efficace contre les fréquentes incursions de pillards.
Un village, l’Elnon, se créa autour des terres conquises sur le marécage. Ce fut là l’origine de la ville qui ne prit que bien plus tard son nom de Saint-Amand-en-Pévèle (in pabula : dans un pays de pâturages).
La ville et l’abbaye connurent les vicissitudes de maintes cités du Moyen Âge, du pillage intégral au massacre des moines en passant par des incendies meurtriers...

André d’Elnon, disciple de saint Amand, 4ème abbé, fut considéré comme un saint et ses reliques furent « élevées sur les autels », ce qui à l’époque équivalait à une canonisation. Il est décédé en 690.

Au XVIIème siècle, le monastère fut entièrement rebâti avec magnificence par Nicolas du Bois, 76ème abbé d’Elnon.

Le traité de Bruxelles (18 novembre 1794) stipule que "le ruisseau de Lannon" (l’Elnon) séparera désormais, "le territoire d’Howardries d’avec ceux d’Aix et Rumegies". C’est à cette époque qu’une partie du parcours de l’Elnon devint frontière avec les « Pays Bas ».

A la Glanerie, en Belgique, vous trouvez la rue de l’Elnon qui est parallèle au cours d’eau, ainsi que la « ferme de l’Elnon ».

- L’Elnon à Bachy.

Anciennement, la rue Calmette s’appelait rue des prés, déformation de Despretz, ancien fief de Bachy et plus anciennement encore rue de SIN qui voulait dire marais.

Cette rue a toujours son prolongement pour aller à la Glanerie (Belgique), le chemin des Hupplières, évitant l’aventure dans le marais. A droite de la rue Calmette, vous retrouvez maintenant de nombreux fossés, tracés à l’époque pour assécher le marais. Tous rejoignent l’Elnon.

Dans la zone marécageuse de Bachy, le « bas pré », à une époque plus ancienne, l’Elnon n’avait pas de cours bien défini.

L’ancienne grande rue de Lille à St Amand, passait devant l’ancien relai, « Le Noir Cat », rejoignait les marais au bas pré. Cette bâtisse sur la « Grande rue » servait de relai de diligence. Pour traverser l’Elnon, un pont de bottes de seigle avait été mis en place (le seigle a la particularité de ne pas pourrir, mais mis dans le sens des tiges, il permet à l’eau de s’écouler.

Cette voie pavée rejoignait Mouchin par la rue à la Deffe actuelle (ou Aladeffe).

Quand le parlement de Flandre voulut remettre en état la vieille route du Hainaut, les seigneurs de Bourghelles et de Bachy optèrent pour son redressement.

En 1771, la décision fut prise de dévier la « route du Hainaut » pour descendre directement au hameau de Bercu. C’est à cette époque que l’Elnon fut canalisé dans le marais.

Pour traverser le bassin de L’Elnon sur Bachy, il y eut de grandes difficultés pour stabiliser les sols à cause des alluvions, de la « Deffe », terre argileuse-sableuse. Hélas, quelques années après le pavage la glaise passa au travers des pavés et la route ressembla à un chemin des champs. Il fallut dépaver, creuser et y installer un lit de bottes de seigle, remettre la bonne terre enlevée et repaver pour avoir une route praticable. Le « Pont d’or » tient son origine au fait des difficultés rencontrées et aux importants frais supportés pour le construire. L’Elnon s’était déjà fait remarquer ! (archives départementales du Nord).

Pendant la guerre 39-45, le lit de l’Elnon servit par endroits de tranchée anti char. Au croisement avec la RD955, vous y retrouvez deux casemates, ainsi que près de sa source dans le bois Failly (voir plan).

L’Elnon sert de limite entre Bachy et Mouchin, à mi-distance entre l’ancienne gare de Bachy et l’ancien poste des douanes de Bercu (Mouchin).

- L’Elnon à Mouchin.

Au lieudit « le Bas Préau » à Mouchin, un pont franchit l’Elnon, qui a cet endroit marque la frontière entre la France et la Belgique

Le samedi 2 septembre 1944, vers 9 heures, c’est par Mouchin que, venant d’Orchies par la rue Verte et Bercu pour les uns, Aix les Orchies (après un accrochage qui fit un mort et deux prisonniers du côté allemand) et Planard pour les autres, des éléments du 82e bataillon de reconnaissance ("Hell on wheels" : l’Enfer sur roues) de la 2e division US (1ère Armée), équipés de chars légers et lourds, entrèrent en Belgique en traversant l’Elnon par la rue Clainquart, au Bas Préau. Le lendemain, les chars anglais, dont la progression est facilitée par les actions de la Résistance, foncent vers Tournai qui est alors libérée.

Une plaque, apposée sur le pont de la libération, rappelle cet évènement historique. Le hameau voisin de La Glanerie s’enorgueillit, de ce fait, du titre de "premier village belge libéré".

- L’Elnon … frontière, …douane et fraude

Cela s’est passé vers les années 1930.

Il y avait alors, au lieudit « Le Bas-Préau » à Mouchin, un poste de douane permanent surveillant un petit chemin conduisant vers la Belgique, enjambant un pont sur l’Elnon qui à cet endroit marque la frontière entre France et Belgique.

Ce pont était barré d’un câble d’acier et d’un rail amovible, planté droit dans un fourreau au milieu du passage.

Lorsqu’un véhicule autorisé, essentiellement les agriculteurs travaillant dans les quelques champs avoisinants, se présentait, le douanier de service décrochait le câble et sortait le rail de son fourreau, libérant ainsi le passage.

Par une nuit sans lune, et de surcroît paraît-il par un « temps de chien », d’audacieux fraudeurs sont venus subrepticement enlever le câble et le rail qu’ils ont remplacés par un vieux cordage et un bout de tuyau de poêle.

Puis leur auto est arrivée à toute vitesse venant de Belgique. Nos braves douaniers, confiants en leur barrage, ont dû se dire « ils vont se casser le nez » ! …mais bien entendu, à leur grand ébahissement, c’est la voiture des fraudeurs qui, balayant le « simili barrage » leur a filé sous le nez.

Comme à l’époque le service n’était pas motorisé, et qu’il n’y avait pas de téléphone, nos astucieux fraudeurs ont pu filer en toute quiétude vers l’intérieur du pays, et se fondre dans la nature.

Conséquence tout de même : la « baraque » jusque là distante de quelques dizaines de mètres a été rapprochée juste au pied du barrage.

Inutile de vous dire que l’événement a fait grand bruit dans tout le landerneau, avec dès commentaires plutôt plaisants et admiratifs devant l’ »exploit » des fraudeurs.

- L’Elnon à Rumegies.

Franchir « la Petite Rivière d’Elnon » (1830) à Rumegies cela signifie, encore aujourd’hui emprunter 5 voies de traverse. Au nord-ouest, à la limite d’Aix, on trouve la « passerelle du Plantys », connue des passeurs ou des fraudeurs depuis des décennies, elle a servi à Angèle Lecat en 1917 pour transiter les deux prisonniers Anglais vers la Belgique et la Hollande. Au « Cul du Four », deux passages existent depuis des temps lointains, la « passerelle du Caporal », du nom du Café du Caporal semble récente. En revanche, l’accès au « pont Louvet » était l’artère la plus fréquentée Le patronyme associé à ce pont est d’origine récente. En 1663, le lieu-dit porte la mention »Pont Mion ». Ce petit pont en tout cas a assuré durant des siècles un passage très important entre Douai et Tournai, encore signalé en 1830. Entre le « Cul du Four » et le « pont Caillou », une petite écluse y avait été aménagée pour réguler le cours et fonctionnait dans le milieu du siècle.

Le « pont Caillou », seule artère carrossable de la commune vers la Belgique a éclipsé un passage qui était le plus important avant le développement de la circulation automobile. Ce 5éme passage, le « Planche d’Elnon » est déjà signalée en 1586 (« pont d’Elnon ») puis en 1663. En 1830, il y avait un grand bâtiment au bord de la rivière, et au pied de la passerelle, un passage à gué, gué encore utilisé avant la première Guerre Mondiale.

(D’après le livre de M Marc Debersée)

Le Rieu de Bachy

Le Rieu de Bachy prend sa source à 53m d’altitude, à proximité de la « maison Bocquet » au niveau du chemin « de la nouvelle drève » et se jette dans le Rieu de Barges à proximité d’Esplechin en direction de Froidmont (Belgique).

Rue de l’Egalité, face à l’entrée de la fabrique de meubles Delehaye, débute un chemin rural d’une longueur de 796 mètres. En 1880, ce chemin se désignait « la voie de la Place ». Il s’agit en fait de l’ancien chemin de Tournai (plans année 1883-1894, archives départementales). Il aboutit à la grande drève du bois de Bachy. Autrefois, on empruntait ce chemin, en traversant le bois des « Anciens Prètres » pour arriver à Esplechin. On longeait alors de Rieu de Bachy.

La Cleppe

La Cleppe prend sa source à 47m d’altitude, au « Petit Pré » dans le bois, « des losaies », dans la plaine du « Marquis ». Elle se jette dans l’Elnon à Bercu, à 500m du « Pont de France ».

La vraie source est rue Roger Salengro près du « rond-point ». Elle traverse la rue Henri Pottier au niveau de la ferme Lestienne et rejoint le bois « des losaies ».

  • Bien Vivre Ensemble !!

    Bien vivre ensemble (2021)
  • Réglementation sur les bruits de voisinage

    Les occupants et les utilisateurs de locaux privés, d’immeubles d’habitation, de leurs dépendances et leus abords doivent prendre toutes les précautions pour éviter que le voisinage ne soit gêné par des bruits répétés et intempestifs émanant de leurs activités, des appareils ou machines qu’ils utilisent ou par les travaux qu’ils effectuent.
    A cet effet, les travaux de bricolage et de jardinage utilisant des appareils à moteur thermique ou électrique, ne sont autorisés qu’aux horaires suivants :

    - du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 19h30
    - les samedis de 9h à 12h et de 15h à 19h30
    - les dimanches et jours fériés de 10h à 12h

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