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Mai 1940 à Bachy
Mai 1940 à Bachy…
Le 10 mai 1940 au matin vers 5 heures, les habitants de Bachy sont réveillés par un bombardement aérien entre Genech et Nomain (tilleul à poux) et une activité aérienne intense. Dans les jours qui ont suivi, des flots de réfugiés belges traversent Bachy. L’affolement gagne nos habitants. Des bruits courent : largages fictifs de parachutistes allemands derrière les lignes, présence de troupes fantômes déguisées (la 5ème colonne), affiches publicitaires servant de renseignements à l’ennemi (il fallait détruire les publicités de Chirorée Pacha, du café Caîffa). L’espionnite était la hantise des gens. Un homme est interpellé prés de la rue Calmette. Il n’a pas de papier, s’agit-il d’un espion ?…il est retrouvé quelques mois plus tard mort dans un silo à betteraves, fusillé…
Le jeudi 16 mai 1940, Tournai subit des bombardements intenses par des avions « Dornier 17 » qui approchaient par groupes de trois. La ville est incendiée et les cendres blanches de l’incendie tombent jusqu’à Bachy. Des flots de réfugiés belges continuent à traverser le village.
Le dimanche 19 mai 1940, dans la matinée, les premières bombes allemandes tombent sur Bachy. La première n’éclate pas, la seconde et la troisième explosent, l’une sur la ferme des Frères Delehaye (route Nationale), l’autre sur une maison appelée « Mon Repos » aujourd’hui près de la boulangerie. A la ferme, l’étable est totalement détruite. Ces bombes étaient-elles destinées au poste d’écoute et d’observation juste dans la ligne des impacts de chute de celles-ci ? Un réfugié belge est tué, un habitant de Bachy, M Maurice Fache est blessé. La tension monte chez les habitants.
Les soldats français évacuant les lieux, incendient le dépôt de ravitaillement anglais, installé dans la bourloire. De nombreux véhicules sont abandonnés par les Anglais dans le bois de Bachy et récupérés par les Allemands.
Ce Dimanche, c’est l’évacuation. Presque tous les gens du village ont évacué en laissant leurs maisons ouvertes sauf quelques uns tels que M Jean Fichelle qui est resté avec Monsieur le curé Jean Lefevere et sa vieille maman. Les gens partent, les uns à pieds poussant chacun un vélo lourdement chargé de couvertures, d’ustensiles de cuisine, de nourriture, les autres sur des chariots avec les agriculteurs emmenant les chevaux et parfois une vache, ou en voiture. A cette époque quelques familles ont une voiture : il y a des Citroën C4, Renault-Monoquatre, Renault NN2, Chenard-Walcker. Selon leur moyen de locomotion, les gens ne sont pas allés très loin, certains à Bersée où ils se sont cachés dans les caves de la brasserie, à Thumeries où un centre d’hébergement avait été aménagé pour les réfugiés belges, d’autres dans le Pas-de-Calais où ils seront bloqués par un train de munitions qui a explosé en gare de Choques.